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La création de danse à Genève est un projet laborieux qui exige une préparation minutieuse en amont, du talent en tant que chorégraphe ainsi qu’une grande imagination. En plus de dispenser des cours de Pilates à Genève, la compagnie Speak in Silence propose périodiquement des pièces abordant des sujets osés ou perçus comme tabous.

« HUMANITAIREMENT HUMAINS »

(2017)

« Humanitairement Humains » met en lumière le nombre record d’humanitaires ayant été victimes d’incidents en 2013. Le bilan fait état de 155 tués, 171 blessés et 134 kidnappés. De plus, 30 % de ces hommes et femmes dévoués à aider les autres souffrent de stress post-traumatique. Cette réalité à laquelle sont confrontés le personnel des ONG et des organisations internationales reste méconnue, car les intéressés ont honte d’admettre qu’ils sont quotidiennement affectés par leur environnement de travail. Le processus de création est au côté de l’humanitaire Lisa Laroussi-Libeault, présente lors du tremblement de terre en Haïti, le 12 janvier 2010.

« RANA PLAZA »

(2014-2015)

Rana Plaza est le nom que porte l’usine de textile qui s’est eff ondrée au Bangladesh en 2013. L’évacuation qui y a fait suite n’a pas pris en compte les ouvrières qui ont été forcées de travailler,
ce qui a occasionné plus de 1130 décès et 2500 blessés.

D’une durée de 20 minutes, la pièce Rana Plaza est interprétée par quatre danseuses ainsi qu’un mime qui symbolise l’emprise des grandes puissances sur les pays en voie de développement. Une avalanche de vêtements fait disparaître une danseuse, laissant le reste des ouvrières désemparées, mais obligées de retourner à genoux, travailler à un rythme qui ne cesse de s’accélérer.

« AMA/RE-ZONÉ »

(2013)

La pièce « Ama/re-Zoné » interroge sur le regard que porte la société sur les femmes fortes, imposantes et puissantes. Elle a été créée suite à la rencontre entre Mélina de Lamarlière et la chorégraphe Julie Krannewisher. Deux femmes au caractère et à la force physique avérés. Elles s’identifient aux amazones de la mythologie grecque qui sont des guerrières courageuses, qui utilisent l’arc comme arme, d’où leur choix d’être torse-nu.

Pour présenter l’oeuvre « Ama/re-Zoné », les deux danseuses ont misé sur un costume particulier, avec du body-painting. Elles n’hésitent pas à interpréter leur pièce dans les espaces publics, mais également sur scène où leur duo est accompagné par la présence d’un homme qui symbolise le regard de l’environnement extérieur.

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