« Dust »
Dust, c’est plonger dans un océan blanc, c’est une graine qui émerge, ou peut-être une créature mystérieuse. On se demande si il y a un ou plusieurs corps ensevelis.
Sous un jeu de lumière, la scène est onirique et le coton prend vie. Deux femmes similaires apparaissent partiellement, formant un duo rempli de tendresse et d’apprentissage pour assumer leur réalité immorale.
La frénésie rythmique de la musique électronique, entraîne les danseuses à genoux, dans un travail à la chaîne.
Le coton s’envole, leurs corps disparaissent à nouveau mais leurs souffles et bras frappant le sol demeurent. Dévêtus comme des enfants qui jouent dans le fleuve sous le soleil chaud, c’est le temps de la bataille d’eau ou plus précisément de l’eau mortelle, polluée par les déchets des usines de textile du marché de la mode à bas prix.
Malgré un environnement toxique pour les populations, dangereux pour leur santé physique et mentale, c’est leur espace de vie, leur quotidien. Puis un T-Shirt suspendu prend vie, porté par un corps étiré, creusé, torturé. Un corps sans tête, un fantôme, un mannequin, un acheteur compulsif ?
Dust est la mise en lumière des dangers environnementaux avec des conséquences globales sur la planète, issues de l’industrie de la mode ultra rapide.
“DANS LA FAST FASHION, IL Y A 52 SAISONS DE VÊTEMENT PAR AN”
— La “mode avion”: quand la fast fashion accélère encore, Article de média Brut. 27/11/23
“LA QUANTITÉ DE VÊTEMENTS ACHETÉS EN UN AN PAR UNE FAMILLE DE CLASSE MOYENNE, NÉCESSITE 1000 BAIGNOIRES REMPLIES D’EAU, OU ENCORE, L’ÉQUIVALENT DE CO2 D’UNE DISTANCE DE 6000KM PARCOURUE EN VOITURE.“
— Not a good look: How fast fashion is destroying the world, article par HuffpostUK. 08/02/20
Production Cie Speak in Silence
Soutiens : La ville de Genève, la Loterie Romande, la Fondation Fluxum, La Fondation Ernst Göhner et une fondation anonyme.
Résidences : Dansomètre à Vevey et au Projet H107 à Genève
Dates et lieux de représentations passées : du 10 au 17 juin 2023, Théâtre de l’Étincelle et le 25 juin 2023, Théâtre de l’Alhambra, Scène danse
de la Fête de la musique
Chorégraphe et directrice artistique : Mélina de Lamarlière
Interprètes : Sarah Waelchi, Mélina de la Lamarlière
Compositeur : Nicolas Senjaric
Lumières : Membrez Eligio
Costumes : Isabelle Kellejian
Recherche chorégraphique : Juliette Rahon
Photographe : Aline Zandona
Vidéaste : Clément Choukroun
Production & assistant : Pascal Neyron
